Il y a les bons matchs nuls et les mauvais matchs nuls. Ce Goal FC-Martigues, comptant pour la 5e journée de National, rentre probablement dans la première catégorie sur un plan comptable pour les Beaujolais. Certes, tout n'a pas été parfait dans l'utilisation du ballon, mais après avoir déjà dû affronter des pointures comme Orléans, le Red Star ou Sochaux, ne pas perdre face Martigues a forcément représenté une forme de satisfaction pour les hommes de Fabien Pujo. Antoine Philippon, sérieux dans ses buts et son coach Fabien Pujo sont revenus en fin de match sur l'analyse à apporter à ce point obtenu à domicile.
Antoine Philippon : "On continue à ne pas prendre de but"
© Franck CHAPOLARD
Antoine Philippon, gardien de but du Goal FC : "On connaît Martigues, on sait ce qu'ils ont fait aussi l'année dernière où ils ne sont pas passés loin de la montée. Onvoit que c'estrodé, ils ont le même groupe depuis deux, troisans avec la philosophie de leur coach, donc on savait à quoi s'attendre. En termes d'opposition, c'est l'un des plus gros matchs qu'on a fait. Sur le match, en première mi-temps, on était bas et un peu mou aussi. On n'allait pas vite dans les enchaînements. Après en deuxième période c'était beaucoup mieux. On a joué un peu plus haut et réussi à bien les embêter. On a eu beaucoup de situations de centres donc on aurait même pu marquer à un moment donné. Ce qui est bien, c'est qu'on continue la série de pas prendre de but et puis de faire tourner le compteur. On prend encore un point, donc c'est bien pour notre objectif du maintien, on avance. On a encore un groupe qui se construit. C'est un gros calibre qu'on avait en face hein, qui sort d'une grosse saison. Tout ce qu'on peut prendre, on va le prendre. Sur ma prestation, je suis content. Je n'étais pas là les deux derniers matchs et Erwan avait fait le job donc il fallait que je sois à son niveau (rires). Je n'ai pas eu beaucoup de choses à faire, deux ou trois arrêts. Le plus compliqué, je pense que c'est sur la volée (NDLR : de Hemia à la 70e) car je ne vois pas le ballon, il y a deux gars devant moi. Je le vois au dernier moment et j'ai de la chance qu'elle soit un peu sur moi. Je n'ai pas perdu mes réflexes en deux semaines donc ça va (rires)."
Fabien Pujo : "Martigues, ce qui se fait de mieux"
Fabien Pujo, entraîneur du Goal FC : "Je pense que Philippon a quand même eu du travail aujourd'hui sur sa rentrée. Là, on touche pour moi à ce qui se fait de mieux en National, comme le Red Star, mais avec l'ADN du sud en plus. C'est une équipe difficile à gérer émotionnellement. C'est une équipe capable d'aller chercher les fautes où il faut, qui exploite magnifiquement tes moindres erreurs. On a commencé à vivre à la 30e minute. Ils étaient peu fatigué parce qu'ils avaient joué lundi. Ils ne pouvaient plus mettre la pression et on a existé de nouveau. Si j'ai une déception aujourd'hui, elle n'est pas dans l'organisation et la discipline. C'était cohérent. Mais dans l'utilisation du ballon, j'aurais peut-être aimé un peu plus de "smile". Nous on est là, on découvre ce niveau et un peu plus de pétillant, ça aurait été bien. Après on enchaîne avec le 5e de National, on s'est quand même farci Sochaux la semaine dernière qui là vient de gagner 3-0. Donc il faut aussi digérer. Si on m'avait dit que je serais à huit points sur quinze sur les cinq premiers matchs de National avec deux victoires et deux nuls, j'aurais signé de suite. Le motif de satisfaction c'est qu'on veut se maintenir et pour ça, il faut être solide. Et avec seulement deux buts encaissés, on est l'équipe la plus solide de la poule. Et sur ces deux buts, on en donne un (NDLR : à Orléans lors de la première journée). C'est ce qu'il faut retenir. Et puis après, il y a une nouvelle semaine et tout se remet à 0. C'est ça le National. C'est un nouveau scénario, un nouveau contexte, des choses imprévisibles. En tout cas, félicitations à mon groupe dans la volonté ce soir. Ce n'était pas un des meilleurs matchs sur le plan technique de National. Mais bon, en face ils avaient perdu lundi donc je pense qu'ils n'ont pas tout ouvert pour aller gagner. Et puis nous, dans notre construction, on ne veut pas non plus se suicider. Sur les changements que je fais, on essaye d'être intelligent. On a notre capitaine (NDLR : Dufau) qui a 35 ans aujourd'hui et il y a deux solutions : soit on le fait jouer 90 minutes et à un moment donné, ça va être compliqué, soit on le remplace. On a Loïc Socka aujourd'hui, qui est un mec qui joue à très haute intensité mais au bout d'une heure son corps dit stop. On a poussé Enzo qui ne jouera pas le week-end prochain puisqu'il sera au repos toute la semaine pour son tendon. On a essayé de garder le même plan de jeu et de faire du poste pour poste. On a M'Dahoma pour qui c'était un peu une première sur tout un match qui a montré de la consistance. Et puis Assef qui a apporté un vrai truc à droite. Abbas, en revanche, je l'aime bien quand il commence et je l'aime un peu moins quand il rentre. Pour Assef, je pense que ce n'est qu'un coup. Mais on voit qu'à la fin des matchs, pour tout le monde, ça tire. Pour l'instant, à presque chaque match, on perd un mec. Il va falloir bien gérer tout ça."