La transmission de la quatrième à la cinquième génération témoigne de la longévité d'une entreprise fondée en 1860 dans le Bugey. Pour autant, pas de révolution en vue chez Roset. "Nous travaillons dans l'entreprise depuis une quinzaine d'années. Nous nous inscrivons dans la continuité en nous appuyant sur des fondamentaux solides que sont la fabrication française, la qualité, le design et l'export", affirment les cousins Olivier et Antoine Roset.
Éditeur, fabricant et distributeur de mobilier et d'accessoires contemporains haut de gamme, le groupe familial fait figure d'exception dans l'industrie de l'ameublement. En effet, Roset réalise 83 % de son chiffre d'affaires grâce à ses cinq usines totalisant 100 000 m2dédiés à la production, toutes implantées dans l'Ain, l'Isère et le Rhône. Une spécificité qui lui a d'ailleurs valu d'être labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant en mars 2022.
Groupe Roset : valoriser le savoir-faire et les engagements RSE
Après l'euphorie post-Covid, le groupe Roset, qui enregistre 80 % de ses 120 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'export, maintient une belle dynamique même si le marché se tend.
"L'inflation, la guerre en Ukraine, la hausse des taux d'intérêt sont de mauvais signaux. Notre secteur tremble, mais nous sommes sur une niche. Nous constatons une baisse de fréquentation dans les magasins même si le panier reste élevé. Et puis, nous fêtons cette année les 50 ans de notre best-seller le canapé Togo", analyse Olivier Roset.
Pour se démarquer, les dirigeants veulent mieux valoriser les savoir-faire et les engagements RSE de l'entreprise. Matières recyclées, colles aqueuses, chaudière à bois alimentée par les débris et poussières de bois… sont quelques exemples d'une production plus responsable. Roset est également très impliqué sur le volet sociétal.
Après avoir ouvert des sessions de formation à la couture et à la tapisserie, le groupe avait lancé un parcours de formation, en partenariat avec l’Afpa de Bourg-en-Bresse, dans le cadre du dispositif Hope (Hébergement, orientation et parcours vers l'emploi). "Huit réfugiés ont suivi ce programme d'intégration par le travail et sept sont restés dans l'entreprise", se réjouit Antoine Roset.
Le groupe Roset transforme une friche industrielle à Briord
En parallèle, Roset, qui emploie plus de 750 personnes, investit entre 3 et 5 millions d'euros par an dans son outil industriel pour trouver le bon équilibre entre haute technologie et savoir-faire artisanal. Un projet d'envergure est aussi en train de voir le jour à côté du siège social de Briord.
"Nous réhabilitons une friche industrielle à Montagnieu afin d'agrandir notre site de production, d'ouvrir un magasin d'usine et de permettre l'implantation d'un pôle de formation de l'Afpia", fait savoir Olivier Roset. Ce projet à 3 millions d'euros devrait être livré dans un an.