À l’occasion de la signature de ce contrat, la Communauté de communes Beaujolais Pierres Dorées (CCBPD) a accueilli, le 12 juillet, une délégation de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, en présence de Philippe Meunier, vice-président délégué à l’aménagement du territoire et de plusieurs maires et élus.
Daniel Pomeret, président de la communauté de communes, a souligné que "l'importance du soutien de la Région est bien réel et se cumule avec celui du Département. Cette aide est essentielle car les collectivités sont soumises à une forte pression d’investissements, liée à l’évolution démographique. Il faut toujours plus d’écoles, d’équipements sportifs, culturels, de crèches. Les communes n’ont pas forcément les ressources qui suivent car il n’y a pas d’impôt prélevé auprès des habitants".
3 218 000 € pour la période 2022-2026
Tel est le montant du contrat auquel s'engage la Région Auvergne-Rhône-Alpes et qui bénéficiera à l’ensemble du territoire. Au total, ce sont les communes de Charnay (130 000 €), Chasselay (250 000 €), Civrieux-d’Azergues (50 000 €), Les Chères (180 000 €), Lozanne (300 000 €), Lucenay (240 000 €) et Morancé (249 000 €) ainsi que la CCBPD (180 000 €) qui vont profiter de ce dispositif d’aide.
Cet accompagnement a vocation à soutenir les projets majeurs du territoire, tels que la construction d’une crèche, d’une médiathèque ou encore d’une école.
Au-delà de ce contrat, la Région Auvergne-Rhône-Alpes s’est engagée à accompagner chaque commune dans leurs projets structurants jusqu’en 2026.
Les municipalités peuvent également bénéficier du bonus ruralité pour les communes de moins de 2 000 habitants et du contrat Région-Ville pour celles de 2 000 à 20 000 habitants.
À noter que les élus de la CCBPD ont un contact direct avec la Région, en la personne de Claire Peigné, maire de Morancé et 1ère vice-présidente de la communauté de communes.
Celle-ci s’est engagée "à faciliter les démarches des collectivités lors de leurs demandes de subvention". Cette dernière a souligné les dispositifs mis en avant par Philippe Meunier, qui a rappelé l’engagement pris par Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, à accompagner au-delà de ce contrat, chaque commune jusqu’en 2026 dans leurs projets structurants.
"La Région s'adapte au fonctionnement de nos projets communaux"
Suite à l’attribution d’une subvention de 300 000 € sur les 1,9 M€ engagés pour la médiathèque de la commune, Christian Gallet, maire de Lozanne, a remercié la Région et son président "quia su s'adapter au fonctionnement de nos projets communaux en direct, sans être obligé de monter des dossiers dans les communautés de communes où ils sont mis en concurrence. De plus, la Région s'engage à aider toutes les communes qui ont des projets".
Pour l'édile, ce fonctionnement vient compléter celui du Rhône. "Par cette attitude, les communes, au travers des travaux qu'elles réalisent, participent au développement économique du Département et de la Région".
Si ces nouvelles dispositions allègent le montage de dossier, ne peut-on craindre selon lui que la connaissance du terrain soit moindre ? "Je pense qu'un projet communal doit être décidé et mené par les élus de la commune, y compris le montage financier, souligne le maire de Lozanne. Mais je comprends que certaines petites communes n'aient pas le temps et les compétences pour conduire des projets".
Reste selon l'édile la question du contrôle de la communauté de communes sur son territoire, "qui souhaiterait avoir le pouvoir de limiter les développements anarchiques, tels que développer des salles de sports ou d'autres bâtiments publics alors que les villages voisins en sont déjà équipés.
Donc effectivement, si la communauté de communes ne contrôle plus les subventions de la Région, elle perd un peu de pouvoir".
Pour Jacques Pariost, maire de Chasselay, "avec la mise en place des nouveaux dispositifs, chaque commune souhaitant demander une aide de la Région aura un interlocuteur privilégié pour son projet en plus de son élu référent au sein de la collectivité".
Une méthode louable selon lui puisqu'elle plaide "pour plus de transparence dans la distribution des aides potentielles attribuées par la Région".