Suite du feuilleton mardi après-midi à l'Assemblée avec de nouvelles annonces du Premier ministre à l'occasion de son discours de politique générale. "Nous réformons aussi les collectivités locales. Vous avez déjà voté le passage de vingt-deux à treize régions. Ce qui, hier, semblait infaisable est donc en passe d’être accompli aujourd’hui", a-t-il déclaré à l'adresse des députés plaidant également pour des intercommunalités renforcées. Avant d'entrer dans le vif du sujet…
"Quant aux départements, vous le savez, le pragmatisme nous guide vers trois solutions.?Dans les départements dotés d’une métropole - c’est l’exemple de Lyon - la fusion des deux structures pourra être retenue", a enchaîné Manuel Valls.
Comment interpréter cette dernière phrase ? Si l'on s'en tient à la déclaration brute, la fusion concernerait l'ensemble du département. A aucun moment le Premier ministre n'évoque la formation d'un Nouveau Rhône ni la possibilité de créer une structure à l'écart de la métropole. Oubli, omission ou volonté réelle d'englober l'ensemble du département ? Cette possibilité enterrerait de fait le Nouveau Rhône quand d'autres conseils généraux sauveraient leur existence en France.
Trois solutions pour le Nouveau Rhône ?
Deuxième scénario possible, une exception pourrait être faite pour Lyon et le Nouveau Rhône, précurseurs en la matière.
Il resterait alors deux possibilités détaillées ensuite par le chef du gouvernement. "Lorsque le département compte des intercommunalités fortes, là, les compétences départementales pourront être assumées par une fédération d’intercommunalités. Enfin dans les départements - notamment ruraux - où les communautés de communes n’atteignent pas la masse critique, le conseil départemental sera maintenu, avec des compétences clarifiées."
Au final, trois solutions possibles évoquées et… aucune qui ne semble vraiment correspondre au Département du Rhône. Pour les élus comme pour les habitants, difficile de savoir à quelle sauce ils seront mangés. Et dans un tel contexte d'incertitude, impossible pour l'instant de préparer l'avenir du territoire.
Julien Verchère