Une journée dont il se souviendra. Quentin Lacour a finalement opté pour le choix du cœur à rejoignant le FBBP 01 avec à la clé un contrat professionnel de deux ans. Un club où il a connu sa plus belle expérience sportive, la Ligue 2, en 2016. Et c'est cette quête à retrouver qui a motivé son choix, tout comme le challenge de travailler avec Karim Mokkedem, le coach qui a fait grandir Lyon-Duchère ces dernières saisons en National et désormais homme fort d'un Bourg très actif dans ce mercato estival. Un nouveau départ aussi pour Lacour.
Quentin Lacour, vous étiez depuis deux ans un des cadres du FCVB, quelles sont les raisons qui vous ont poussées à revenir à Bourg ?
"L'environnement que je vais retrouver à Bourg a beaucoup compté. Je viens de ce club. J'y ai un passé assez important. C'est là où j'ai mes proches, là où j'ai commencé le foot, là où j'ai grandi. J'y ai connu de belles choses, la montée en Ligue 2 en 2015. Ensuite, j'ai préféré suivre un autre chemin en allant à Bastia en National avant d'arriver à Villefranche, il y a deux ans. Aujourd'hui, ça reste une grosse écurie de National avec des infrastructures et un projet clair. Ils visent la montée en Ligue 2. Mais on sait que l'annoncer est une chose mais l'accomplir bien autre-chose. Les exemples, comme Tours cette saison, relégué en N2, ne manquent pas".
Prenez-vous un risque en signant dans un club qui reste sur une dernière saison décevante en National (14ème)?
"Je ne pense pas que ce soit un gros risque. J'y vais aussi pour connaître un autre challenge. A Villefranche, j'étais très bien, dans un confort une certaine stabilité. Mais en choisissant Bourg, j'ai la sensation d'opter pour un projet plus précis, plus pointilleux. Du président au coach, ils ont vraiment tout fait pour que je signe chez eux. C'est valorisant. J'ai toujours l'espoir d'atteindre le plus haut niveau. J'aurais pu aussi le vivre à Villefranche mais je crois que dans cette perspective, Bourg est en avance. Cela n'a pas été une décision simple à prendre car le FCVB est club sain où j'étais vraiment bien dans ma tête."
Quels souvenirs de Villefranche garderez-vous ?
"Notre montée en National, l'année dernière, restera comme le souvenir le plus fort. C'était le couronnement du travail de toute une saison. Le 8ème de finale de finale de coupe de France, cette saison, est aussi un moment fantastique mais c'est du bonus, quelque-chose d'éphémère, une expérience unique."
"C'est un crève-cœur de partir"
Quelle est la place de l'entraîneur Alain Pochat dans votre parcours à Villefranche ?
"Il restera comme quelqu'un de particuliers, qui sait piquer les joueurs quand il le faut, en restant toujours franc. Sincèrement c'est un entraîneur qui marque un groupe. Avec lui, tu sais pourquoi tu joues ou tu ne joues. Côté humain, il n'y a rien à lui reprocher. Avec lui, j'ai connu le banc le jour de la montée, puis je suis rentré en jeu. Cette saison, il m'a mis vice-capitaine. C'est un signe de confiance. Pendant deux ans, on se taquinait, on savait aussi se dire les choses. J'ai apprécié ces moments, son honnêtet. Je reste en bons termes avec lui. C'était un moment difficile à vivre de lui dire que j'avais fait le choix de Bourg. Il reste un gros bosseur. Dans ses séances, je n'ai jamais connu la routine. Pourquoi ? Parce qu'il pue le football, comme on dit. Il nous a appris tellement de choses. C'est un coach qui fait progresser les joueurs dans l'intelligence de jeu. J'aurais vraiment plaisir à le retrouver, un jour."
Vous quittez aussi une bande d'amis (Jasse, Ertel, Benedic, Blanc) de Villefranche…
"C'était dur de leur annoncer mon départ. Ces derniers temps, j'étais mal à l'aise avec eux, car je n'avais pas encore fait mon choix. Ils m'ont compris et compteront toujours pour moi. Ils savent ce que Bourg représente dans ma vie. C'est ça l'important. Le côté positif c'est que l'on sera pas loin les uns des autres. Les liens que nous avons créés resteront. Je n'oublierai rien du FCVB : le public qui avait su nous soutenir cet hiver en Coupe de France, ni les anciens du club house, ni ceux qui nous accompagnaient dans les déplacements (Jacky, Bruno, Roland). C'est un crève-cœur de partir mais c'est mon choix. Et je l'assume totalement."
Ralph Neplaz
Correspondant local de presse