À Villefranche comme dans la majorité des villes de l'Hexagone, les syndicats et les organisations n'ont pas encore dit leur dernier mot.
2 800 manifestants selon la CGT, 1 900 selon la police
Jeudi 23 mars, en opposition à la réforme des retraites, 2 800 personnes selon la CGT et 1 900 selon la police ont répondu à l'appel des syndicats. Après avoir rempli la rue Nationale de banderoles et de drapeaux, les manifestants se sont dirigés en direction de la place des Arts.
"C'est sûrement la plus grosse manifestation en semaine que nous avons faite depuis le début du mouvement", s'enthousiasme l'union locale CGT de Villefranche Beaujolais Val-de-Saône. Au total, c'est la neuvième fois que les Caladois descendaient dans la rue pour s'opposer au texte de loi.
Dans les différents cortèges qui constituaient cette mobilisation, les syndicats CFDT, CGT, FSU, les organisations politiques, PCF, LFI et les associations comme Alternatiba ont coloré la manifestation de leurs pancartes et de leurs revendications.
Une mobilisation loin de s'essouffler
La jeunesse était également présente dans la rue jeudi après-midi, plusieurs dizaines de jeunes manifestants ont scandé leur mécontentement envers le gouvernement et ont habillé la rue avec des stickers de la CGT.
En calade aussi on pouvait entendre résonner, "Louis XVI on l'a décapité, avec Macron on peut recommencer". Une phrase agressive qui prouve bien à quel point la population ne décolère pas de ce passage en force de la réforme. Même si la loi a été adoptée, pour les organisations syndicales jeudi 23 mars n'était pas un dernier baroud d'honneur. Les manifestants comptent bien continuer "jusqu'au retrait". L'inter-syndicale a d'ailleurs déjà appelé à une nouvelle journée de grève, mardi 28 mars.
Une réunion publique organisée par la Nupes 69
Pour certains, la mobilisation de jeudi ne s'arrêtait pas seulement à la manifestation de la fin d'après-midi. En effet la Nupes 69 organisait dans la foulée du cortège une réunion publique "Pour nos retraites" à la salle des Échevins. Plus de 200 personnes sont venues prendre part à ce temps d'échange et de débats avec les militants du Beaujolais.
Plusieurs personnalités parlementaires de la Nupes étaient censées participer à cet évènement dont Manon Aubry, eurodéputé de la France Insoumise. Une absence due "malheureusement et heureusement à la grève de la SNCF", a d'ailleurs précisé l'une des responsables de la Nupes 69, Sandrine Navarro-Vergin. Une situation qui n'a pas découragé les organisateurs.
Les élus et les militants des organisations politiques de gauche du Beaujolais ont donc pris la parole sur différentes thématiques et notamment sur la réforme des retraites.
Etienne Allombert, Mylène Pechard, Jean-Henry Soumireu, Thierry Girardot ont défendu leurs convictions écologiques et sociales et leur mécontentement envers le gouvernement devant un public très enjoué.
