La quatrième manifestation caladoise"c'est la plus grosse", s'écrie le secrétaire de l'Union locale CGT de Villefranche, Michel Catelin. Samedi 11 février, ils étaient 1 600 selon la police et 2 600 selon la CGT à envahir les rues de Villefranche-sur-Saône. Sous un grand ciel bleu ils sont nombreux à s'être mobilisés en famille en opposition à la réforme des retraites.
Une manifestation intergénérationnelle
"On ne pouvait pas se permettre de venir les mardis à cause de notre travail mais c'était important pour nous de le faire, donc on est venus en famille aujourd'hui", commente Mathilde Carton entourée de ses proches. Plus loin dans ce cortège qui s'étendait entre les deux extrémités de la rue Nationale Jérémy Sarantou est également venu battre le pavé accompagné de ses enfants. "C'est important pour moi qu'ils soient là, ça fait partie de leur éducation. On ne peut laisser ces choix de société qu'à une certaine frange de la population", glisse-t-il.
De la place de la Libération à la place des Arts, ces quelques milliers de manifestants venus de Villefranche et de sa périphérie ont déambulé durant 1 h 30 dans un cortège animé par les musiques et les slogans. Accompagné également de sa femme et de ses enfants, Thomas Raso entrepreneur aindinois se mobilise quasiment à chaque fois.
Une pancarte sur le dos et une poussette dans les mains le père de famille tient à être présent pour lutter contre cette réforme. "On doit pouvoir exprimer notre opinion. Nos enfants nous accompagnent afin qu'ils apprennent à manifester et à faire valoir leurs droits", justifie-t-il.
Je suis là par question de choix et de solidarité
Du côté des plus jeunes la question n'est pas de savoir s'ils partiront à 64 ans en retraite mais plutôt d'être solidaire avec les plus anciens. "C'est un peu difficile de se projeter dans 20 ans. Je suis là par question de choix et de solidarité avec ceux qui pourraient partir et ne vont pas pouvoir alors qu'ils ont des métiers difficiles", argumente Jérémy Sarantou.
Une mobilisation qui s'est voulu intergénérationnelle. Petits et grands étaient là pour faire entendre leur colère. Avec enfants et petits-enfants, Brigitte, assistante maternelle a, elle aussi, profité du week-end pour descendre dans la rue. "Avec mon travail c'est compliqué de faire grève mais aujourd'hui je pouvais donc je suis venue. Quand on a déjà cotisé 40 ans pourquoi en faire plus que les autres ? Pour prendre du pognon et pouvoir le mettre ailleurs ?", questionne-t-elle.
