Dans quel état d’esprit avez-vous démarré cette saison ?
Ma première victoire est arrivée assez vite, donc j’ai facilement engendré beaucoup de confiance en moi et pour l’équipe. Je faisais partie d'un collectif assez fort donc ça m'a rassuré et puis j'ai quand même passé un très bon hiver, sans aucun souci. Je pense que ça m'a rassuré. Et puis avec l'équipe, on a mis des choses en place en stage avec des tests à l'effort, des tests de lactate, pour savoir comment s'entraîner et le faire correctement. C’est un ensemble de paramètres dans ma préparation qui ont fait que mon début de saison a si bien fonctionné. Cette saison a été particulièrement longue. Elle a commencé très tôt et j'ai essayé d'être au niveau tout de suite.
Quel a été votre plus beau moment sur le vélo cette année ?
J’ai comptabilisé cinq victoires et onze podiums. Donc des beaux moments j’en ai vécu pas mal. Je pense que la victoire qui m'a le plus surpris et celle dont j'étais le plus fier, c'était à Saint-Étienne parce que c'est une course de début de saison. Elle est réputée pour faire partie d'un gros week-end du cyclisme amateur en France. En deux jours, on enchaîne Saint-Étienne et Annemasse-Bellegarde. En plus cette année, il y avait un gros niveau. Et l'équipe m’a vraiment bien encadré ce jour-là. Ce qui m'a plu cette année, c’est d'avoir gagné ou réalisé de jolis classements sur des courses où j’étais attendu. Grâce à mon début de saison, j’ai très vite monté en grade au sein de l’équipe et surtout au sein du peloton. Et on sait que c’est toujours plus difficile de performer quand on est attendu, surtout dans le cyclisme, et j’y suis parvenu. C’est vraiment un point positif de cette saison.
Comment voyez-vous la saison 2024 ?
Jusqu’à maintenant, j’ai eu quelques pistes de certaines équipes professionnelles. Mais on vient de finir la saison, donc je pense que tout va s’accélérer. On s’était mis d’accord avec Anthony Barle, le manager du VCVB, pour que cette saison me serve de tremplin pour me lancer chez les pros. Je vais tout faire pour être prêt la saison prochaine avec la même philosophie de course où je veux attaquer. J’aime bien être acteur sur une étape ou un GP, et je pense qu’aujourd’hui c’est ma force. Je sais que chez les pros, le calendrier est beaucoup moins chargé, donc j’aurai plus de temps pour récupérer et m’entraîner. En tout cas, je me souviendrai encore longtemps de mon expérience au sein du Vélo Club Villefranche Beaujolais. On me l’avait vendu comme une équipe amateure, mais au regard des infrastructures et de tout ce qui se passe autour, on se croirait comme chez les professionnels.