La première rentrée des classes au collège, beaucoup s'en souviennent. Appréhension, excitation, impatience se lisaient sur les visages des 200 6ème de l'établissement Asa Paulini d'Anse, lundi 4 septembre. Loin des préoccupations de leurs enfants qui attendaient calmement de connaître la classe dans laquelle ils allaient tomber, les parents se sont tout de même montrés attentifs lors de la lecture des consignes données par le principal, son adjointe et la CPE.
Heureusement pour ces jeunes, ils n'étaient pas seuls à faire leurs premiers pas à Asa Paulini. En effet, l'établissement a également accueilli Gilles Serviant, le nouveau principal. La rentrée est aussi une belle occasion pour les élus de venir à la rencontre des scolaires. Daniel Pomeret, conseiller départemental et Alexandre Portier député de la 9ème circonscription se sont mêlés au flot des nouveaux élèves pour une immersion dans un environnement qu'ils connaissent bien. En effet, le député est membre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale.
Face aux élèves d'une classe, il a présenté son rôle et a proposé aux jeunes étudiants de les recevoir au parlement à Paris. "Je voulais me rendre dans plusieurs établissements en ce début d'année. C'est important de garder un lien fort entre le terrain et les débats nationaux", commente le parlementaire.
"Le niveau des élèves régresse"
Deux heures plus tard et à quelques kilomètres d'Anse, Alexandre Portier a continué sa tournée de rentrée en s'arrêtant à l'école élémentaire Fernand Gayot de Limas. Cette structure accueille chaque année plus de 250 élèves encadrés par onze enseignants. À la tête de l'école, la directrice Bénédicte Le Kim a présenté au député, à l'inspecteur académique, au maire de Limas Michel Thien et à deux conseillères municipales, l'ensemble des classes qui composeront l'école cette année.
Sourires aux lèvres les enfants ont pu expliquer aux élus en quoi consistait leurs premiers travaux. Présentation des enseignants, calculs mentaux, lecture ont remis les écoliers sur le chemin des études après deux mois de pause. Des enseignements de base qui ont toute leur importance selon le député rhodanien. "Le niveau des élèves régresse depuis de nombreuses années en France et on voit un décrochage marqué du côté des fondamentaux", souligne-t-il.
Après une semaine brûlante autour de la question du port de l'abaya, le député estime que même si la problématique de la laïcité dans les établissements est une vraie question, l'essentiel n'est pas ici. "Le premier souci, c'est déjà de savoir si toutes les classes ont des enseignants et de comprendre comment on peut élever le niveau scolaire des jeunes ?", s'interroge-t-il.
Alexandre Portier porte également un grand intérêt aux questions d'orientation. "Il faut arrêter de concevoir l'école comme un bloc monolithique. On survalorise certaines filières au détriment d'autres. Il faut qu'on soit offensif sur l'orientation et que l'on montre qu'il n'y a pas que les filières standards pour pouvoir réussir", affirme le parlementaire. Aujourd'hui même si beaucoup de défis font face à l'Éducation nationale, le député est satisfait que ces problématiques émergent au premier plan des débats. "C'est une bonne nouvelle qu'on se préoccupe enfin des questions de l'école".