Le festival des Dindes folles s'est refermé ce dimanche, après trois jours de fêtes dans un lieu magique. Fleur Fellot-Biard incarne avec d’autres de sa génération la relève des bénévoles des Dindes folles. Travaux, décoration, scénographie, programmation, contrats, bars, parking, accueil… les jeunes ont assuré avec un recrutement spontané - dans la lignée des parents initiateurs, il y a plus de 25 ans - mais ils amènent aussi leurs idées et nouveautés. Fleur, en Licence de design d’espace spécialisé en scénographie, devait trouver un lieu dans le cadre de son projet de fin d’étude. Impliquée sur le petit festival des Dindes folles, c’était pour elle l’occasion d’amorcer ce qui l’anime aussi pour la suite de son parcours. "Je prépare un mémoire sur l’éclairage scénographique et la sobriété énergétique. Aux vues des problématiques actuelles, on est obligé de se poser la question de comment continuer à faire des spectacles et de la lumière en limitant notre consommation", expose Fleur.

Un stand dans une démarche éco-citoyenne
Elle aime avant tout travailler dans la nature. "Je suis d’ici et les près du festival sont des lieux inspirants, naturels avec un environnement riche pour les énergies, du fait de la rivière. On a mis en place plusieurs dispositifs qui se présentent comme une exposition et qui génèrent de l’électricité pour produire de la lumière, c’est le cas du vélo-moulin avec dynamo qui éclaire la cascade de nuit ! Le long du Nizerand, il y a ensuite des expérimentations plus plastiques avec des miroirs et des matériaux transparents qui réfléchissent la lumière sur des installations diurnes, jouant avec la lumière naturelle… Je voulais vraiment qu’il y ait une interaction avec le visiteur et que les dispositifs électriques soient visibles et bruts, j’entends par là, qu’ils ont été récupérés ou réemployés et qu’ils sont bien en vue. Il était important pour moi de montrer la production de l’énergie".
Fleur a donc contacté l’association Soleil Beaujolais de Belleville-en-Beaujolais qui sensibilise le public avec des animations impactantes autour de la maquette d’un écovillage nommé Solarium pour démontrer l’utilisation des énergies renouvelables ou de la fabrication de vélos qui produisent de l’électricité. Les bénévoles ont d’ailleurs pu proposer une intervention le samedi sur les prés aux festivaliers, au sous-bois, vers la cascade. "À terme, j’ai vraiment envie d’investir les lieux de festival et aussi la muséographie, la mise en espace hors les murs", conclut la jeune femme ravie de cette expérience et de la réussite de cette 17e édition du festival des dindes folles.