Mais depuis quelques semaines déjà les préparatifs liés à ce grand événement agricole, mais aussi politique il faut le dire, ont été entrepris. Et comme chaque année, ils nécessitent beaucoup de moyens humains et financiers afin de valoriser au mieux l’ensemble des produits régionaux. Pour ce faire, le Conseil général, la Chambre d’agriculture et l’Union des vignerons du Beaujolais ont misé sur un stand dont l’agencement sera renouvelé. "Il faut qu’on dispose d’une vitrine accueillante et dynamique. Cette année, un bar à vins beaujolais a été confectionné. Le choix des couleurs compte aussi. C’est tout bête mais une bonne atmosphère incite les gens à venir", confirme Gilles Gouttenoire de l’UVB.
Encore faut-il une signalétique plus tape à l’œil. "C’est vrai qu’il y avait un gros problème de communication." Présent l’an passé, le Patriote et d’autres viticulteurs avaient noté ce manque de visibilité du mot "beaujolais". C’est vrai, il ne représente pas à lui seul le département du Rhône, "ce dernier regorge de bien d’autres produits du terroir", confirme Denis Longin. Mais le beaujolais n’en reste pas moins un élément incontournable de la vitrine. Gilles Paris, nouveau vice-président d’Inter Beaujolais, s’est satisfait de la création d’une nouvelle bannière. "C’est une bonne chose que les termes "Beaujolais et Lyonnais" soient lisibles car l’inscription Chambre d’agriculture n’est pas franchement vendeuse." Reste ensuite à être bien placé parmi les quatre halles qui composent le salon. "On sera bien placés je pense. Malheureusement, nous ne sommes pas maîtres de notre placement. Chaque année, il y a une rotation entre les régions, ce qui n’est pas illogique", poursuit Gilles Gouttenoire.
Quid d’un restaurant beaujolais ?
Autre volonté évoquée mais toujours pas réalisée, la mise en place d’un restaurant au salon de l’agriculture. Mariés aux arrondissements de l’agglomération lyonnaise, le beaujolais et ses crus peuvent s’appuyer sur la réputation gastronomique de la ville. "Un vœu soumis par de nombreuses personnes mais tombant souvent dans les oubliettes, regrette Gilles Paris qui poursuit à ce sujet, on en parle mais il faudrait que quelqu’un prenne ce dossier à bras-le-corps." Pour Gilles Gouttenoire, le problème reste financier et logistique. "Le m2 est cher à Paris. Il faudrait un partenariat plus fort pour que ce projet voit le jour", a-t-il confirmé. Les formules gourmandes restent un excellent intermédiaire. Souvent pressés, les visiteurs peuvent en effet prendre le temps de goûter les vins et les produits du terroir sans empiéter sur leur planning. Reste à en découvrir les retombées. Réponse mardi 26 février, jour de l’inauguration officielle du stand. Nous y serons.
David Duvernay
Correspondant local de presse
Salon de l’agriculture : les vins du Beaujolais enfin visibles à Paris ?
Le salon de l’agriculture n’ouvrira ses portes que le 23 février.
Publié le , Partager :
Articles similaires