France Inter en a fait l'ouverture de son journal de 7 h 30 mardi. Selon la défense il lui était reproché d'avoir assisté à un concert d'un groupe engagé à gauche Yorum et participé aux manifestions du 1er mai, pourtant légales à Istanbul. Elle encourait jusqu'à douze ans de prison. Sevil Sevimli, étudiante à l'université Lyon 2, avait fait le choix de profiter d'une expérience enrichissante à l'étranger comme tant d'autres étudiants lyonnais par le biais du programme Erasmus. Sinem Elmas, amie de Sevil et qui s'est battue bec et ongles pour la libération de Sevil en montant un comité de soutien s'est réjouie de sa libération. "Lundi matin nous avons été informés que le procès aura lieu le 26 septembre et l'après midi nous apprenions sa libération, imaginez notre surprise !", nous confie-t-elle. Lundi soir Sevil a dîné avec une partie de sa famille et des copines. "Nous connaissons les conditions de sa libération et nous ne savons pas encore si elle pourra rentrer en France, le procès devrait avoir lieu, mais on attend des nouvelles de l'avocat", témoigne Sinem Elmas. Le cas de Sevil est particulier puisqu'elle possède la double nationalité franco-turque. Or la Turquie ne reconnaît pas la double nationalité et considère ainsi Sevil comme une citoyenne turque lambda.
Pour l'heure la mobilisation continue. Une pétition de 13 000 signatures circule, la famille* a aussi sollicité le gouvernement concernant cette affaire.
Laurence Chopart
*voir notre édition du 2 août