L'été dernier, le Patriote avait rencontré Camille Stouls, qui avait décidé avec son compagnon Julien Cadu de se lancer dans la production d'œufs de poules en plein air dans un domaine boisé qu'ils ont nommé La Grignette.
Ils élèvent donc ces poules pondeuses dans les bois : les gallinacées sont nourries depuis leur éclosion avec une alimentation issue de l'agriculture biologique. Le couple doit se séparer de quelques poules car en tant qu'éleveurs, économiquement parlant, cela n'est plus du tout viable. "Il faudrait sinon que nous vendions nos œufs bien plus cher, et aujourd'hui nous savons que les consommateurs ne veulent pas payer ce prix-là", témoignent-ils.
Ils ont donc décidé de lancer une opération adoption de poules pondeuses. Les gallinacées sont très sociables et seront âgées de dix-huit mois lors de l'adoption. Ce sont des poules pondeuses rousses et rustiques.
Elles pondent encore pour la plupart trois à quatre œufs par semaine, même si cela ne peut pas être garanti, certaines en pondront peut-être six, d'autres deux, et certaines seront en pause dans leur cycle de ponte.
Mais attention, comme le rappelle Camille "Adopter une poule est un engagement : il ne faut pas le faire que pour les œufs ou pour faire des économies, car entre l'alimentation et les soins, ce n'est pas toujours plus économique qu'acheter ses œufs... Mais quel plaisir d'aller les ramasser régulièrement et de voir ces animaux extrêmement intelligents évoluer dans nos jardins.
Adopter une poule permet aussi de réduire considérablement ses déchets, même si certains aliments peuvent être toxique : nous pourrons renseigner les adoptants sur le sujet".
Le prérequis sera un espace suffisant à l'extérieur, un poulailler et un parcours protégé des prédateurs qui sont nombreux (chiens, renards, fouines, rapaces) ainsi qu'une présence régulière.La ferme de la Grignette propose ainsi 300 poules pondeuses à la vente aux particuliers, qui pourront être retirées fin juillet à la ferme.