AccueilACTUALITESViticultureThizy-les-Bourgs : coup de cafard pour les habitants de la venelle du Clocher

Thizy-les-Bourgs : coup de cafard pour les habitants de la venelle du Clocher

Les nuisibles se multiplient depuis plusieurs semaines dans le quartier adjacent à l'église de Bourg-de-Thizy et gagnent du terrain, pour le plus grand déplaisir des résidents du quartier.
Bien visibles en journées, les cafards sortent en masse la nuit.
© Zoé Besle - Bien visibles en journées, les cafards sortent en masse la nuit.

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L'odeur prend à la gorge dès l'entrée de cette petite rue : celle des différentes bombes, fumigènes et autres produits chimiques que les habitants utilisent pour traiter leurs habitations contre les cafards qui ont envahi leur quartier. Quelques minutes sur place en journée suffisent pour apercevoir plusieurs de ces petits insectes en pleine rue.

"La nuit, ça grouille de partout, on ne peut plus manger dehors et on est contraint de fermer les bouches d'aération de nos logements", soufflent plusieurs habitants de la venelle du Clocher.

Les cafards proviennent de l'habitation située au numéro 6 de la rue, occupée par un locataire connu de la mairie de Thizy-les-Bourgs puisque d'après les habitants de la venelle, il a déjà rendu deux précédents logements insalubres sur la commune.

"Ils étaient au courant, mais ils n'ont rien fait pour prévenir le propriétaire du logement", pointe Sandrine Debono concernée par ce problème de nuisibles. Chloé Berry, elle, habitait au numéro 6 avant de déménager quelques mètres plus loin : "Je n'ai jamais eu de cafards, ni les précédents locataires". Elle a commencé à voir des blattes à l'extérieur dès le mois de mai, mais ce sont les fortes chaleurs de cet été qui ont visiblement favorisé la prolifération des

insectes.

La jeune femme, qui a réalisé plusieurs Tiktok montrant un nombre impressionnant de rampants grouillant sur les murs et dans la rue, dort depuis une semaine chez sa grand-mère. "Dès que j'ouvre une porte, ils entrent chez moi, il y en a dehors comme dedans".

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En quinze jours, elle a dépensé 300 € en produits anti-cafards. "Ça fait un mois qu'on traite en continu, on n'en peut plus : c'est la première fois qu'on est confrontés à ce problème", témoignent Jean-Philippe et Nathalie Sigaud, qui habitent depuis douze ans sur place.

© Zoé Besle - Les habitants traitent leurs habitations en continu.K

Plusieurs interventions programmées

S'ils ne nourrissent aucune animosité contre le locataire du 6 d'où proviennent les nuisibles, "il est désolé de la situation, il ne pensait pas que ça allait s'éparpiller en dehors de chez lui", ils sont en revanche remontés contre la gestion du problème par la mairie : le maire Martin Sotton est en effet passé voir les habitants de la venelle dans la matinée du 29 août.

"Il est passé cinq minutes et nous a dit de ne pas nous inquiéter, que la mairie allait s'occuper de tout", grince Sandrine Debono. L'après-midi même, une entreprise spécialisée intervenait dans le logement "source" des cafards… Mais pas dans la rue, ni chez les habitants.

Elle a constaté "peu de cafards présents", du fait des traitements chez les voisins de la ruelle. "L'expert a affirmé qu'il y avait potentiellement entre 50 et 60 000 cafards au numéro 6 de la rue, et 1 million dans le quartier", souligne Sandrine Debono. Et l'invasion s'intensifie : de quinze habitations ayant constaté leur présence il y a quinze jours, une trentaine seraient concernées au moment de la rencontre du Patriote avec les habitants de la venelle le 4 septembre.

Des habitants des artères adjacentes – rue de la République, rue du Presbytère – ont eux aussi signalé sur Facebook la présence des nuisibles. Toujours sur le réseau social, le maire s'est fendu d'un post sur le sujet la semaine dernière : "Il est toujours intéressant de voir comment, en période électorale, certaines polémiques s'installent et les réseaux sociaux s'enflamment...", commence le 1er édile avant de signaler l'intervention d'une entreprise spécialisée en quatre étapes sur plusieurs semaines.

"La prolifération ne provient pas du domaine public, mais d'habitations privées... Pourtant, c'est bien la collectivité qui prendra en charge cette opération pour le foyer de départ. Chaque propriétaire ou locataire doit maintenant accompagner cette opération en traitant également son logement. Nous avons pris nos responsabilités !". "On passe pour des crados et des voleurs, s'indigne Sandrine Noël. Le jour de l'élection, j'irai mettre des cafards dans la mairie, qu'ils comprennent".

Mardi 5 septembre, un spécialiste est revenu dans la venelle : il a traité de manière gratuite les logements de la rue. Pour le logement source du problème, c'est finalement le propriétaire de ce dernier qui prendra à ses frais les interventions – y compris celle commandée par la mairie et déjà opérée.

D'après Martin Sotton et Joëlle Girardet, maire déléguée de Bourg-de-Thizy, "le problème est en cours de résolution et il n'y pas d'utilité à traiter le domaine public". L'expert a en effet expliqué aux habitants que les cafards, s'ils se promènent dans le quartier, résideraient tous dans le foyer de départ où ils ont leur nid ; le problème devrait donc disparaître au fil des traitements.

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