Ils sont tous deux originaires de Normandie mais avaient décidé de s’éloigner de leur famille en venant s’installer à Lyon. Le conjoint exerçant la profession de chauffeur-routier, sa compagne avait pris ombrage de son isolement et les disputes devenaient fréquentes, au cours desquelles des coups étaient échangés. Les services sociaux avaient été alertés au sujet de la situation des enfants mais le juge des affaires familiales n’avait pas été saisi.
Tant et si bien que la compagne avait déposé une plainte pour des violences conjugales que l’enquête a établies sur une période allant du 1er janvier 2020 au 26 janvier 2022. En retour, le compagnon en avait fait de même, "afin de sauvegarder la situation des enfants", ainsi qu’il en a fait la déclaration à la barre du tribunal correctionnel de Villefranche, vendredi 26 mai.
Une situation de couple "subie"
Les disputes portaient sur l’accueil des enfants à la crèche, les modalités de la garde des enfants qui empêchaient la conjointe d’exercer un emploi. Tous deux sont actuellement suivis par un psychologue. "
Aujourd’hui, les enfants sont avec moi mais elle peut les voir autant qu’elle le souhaite, a déclaré le conjoint prévenu de violences sur sa compagne en présence des enfants et ayant entraîné une ITT de deux jours. On n’a pas su vivre notre couple comme un projet mais comme une situation subie mais nous avons aujourd’hui le souhait de vivre à nouveau ensemble". Ils souhaitent à ce titre la levée du contrôle judiciaire qui leur interdit en principe d’entrer en contact.
Le tribunal les a condamnés tous deux, à titre principal, de participer à leurs frais et dans un délai de six mois à un stage de responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein du couple. Le tribunal a par ailleurs estimé qu’il n’y avait pas lieu de leur retirer leur autorité parentale.