Annoncé par les présentateurs comme "la plus belle étape du Tour", Belleville-en-Beaujolais gardera un bon souvenir de cet évènement, même si tout n’était pas parfait. Le constat, du côté du bar Le Commerce est mitigé : "d’un point de vue financier, ce n'est pas un succès fulgurant, mais on a tout de même passé un bon moment".
Les gérants ont apprécié la présence les forces de l’ordre et confient également que si ce genre d’évènement était à refaire, il pourrait être intéressant d’espacer les lieux d’animation - principalement concentrés en haut de la rue - et proposer des petites animations un peu partout dans la ville, pour ainsi satisfaire tout le monde.
La fromagerie Biquette & Compagnie, qui avait prévu nourriture et boissons, s'est retrouvée avec beaucoup de restes sur les bras. "Rien n’a été jeté. Les sandwichs et autres restes ont été offerts gracieusement", explique l'équipe de la fromagerie. Malgré ces pertes conséquentes, ils restent ravis de l’évènement, durant lequel ils ont participé à la distribution de drapeaux beaujolais.
"Les retombées économiques se feront plus tard"
Pour l'équipe d'Une Histoire de Café, si les clients n'ont pas été particulièrement nombreux le jour J, "ce passage du Tour de France dans notre ville pourra avoir des répercussions positives sur le long terme, notamment en amenant du tourisme".
Au bureau de tabac Planche, des touristes étaient présents : Australiens, Argentins, Espagnols, Hollandais ou encore Danois. "On était là pour les accueillir, les guider et échanger avec eux. Ce passage du Tour de France a été la vitrine de notre région : le Beaujolais a été vu par le monde entier. Les retombées économiques seront forcément là ; si c’est bon pour le tourisme, c’est bon pour les affaires". Ils déplorent tout de même le manque d’investissement collectif, car "malgré une journée unique et mémorable, beaucoup de commerces ont préféré fermer".
Un commerçant rappelle que le Tour "est retransmis dans plus de 60 pays, avec une mise en avant complète de notre ville et de notre territoire. Je trouve dommage de dénigrer l’organisation et la mairie. Les retombés économiques se feront plus tard. Je trouve certaines réactions négatives et étriquées. Le dynamisme et l’émulation engendrés par cet événement ne peuvent être que bénéfiques pour tous".
Les élus répondent aux commerçants mécontents
Si la plupart des commerçants bellevillois se sont montrés satisfaits de la journée d'étape (lire ci-contre), certains ont fait part de leur mécontentement dans la presse dans les jours qui ont suivi. Interrogés sur ce sujet, Frédéric Pronchéry et Jacky Ménichon n'ont pas éludé le sujet. "Les commerçants pensent toujours que le bénéfice de ce qu'on organise est pour eux, a pointé le second. Sauf qu'il faut penser au bénéfice qui interviendra plus tard." Cynthia Gissot, de son côté, a balayé les accusations de commerçants ne sentant pas associés à l'événement, rappelant diverses mains tendues en ce sens de la CCSB. Frédéric Pronchéry a lui critiqué un "goût de l'échec qu'on cultive toujours" et préfère mettre en avant des commerçants "enchantés" selon lui. "Le plus impacté a été Guillaume Mithieux de la Maison des beaujolais qui a eu une perte sèche ce jour-là et pourtant, lui-même a compris", met en avant le maire.