Le parterre d'élus et de figures locales était évidemment conséquent, mercredi 31 mai, au cœur de la salle des Échevins de Villefranche, pour l'assemblée générale de Destination Beaujolais.
De l'adjointe municipale à la culture Béatrice Berthoux au conseiller régional Bernard Perrut en passant par l'élue en charge du tourisme au département Martine Publié, le président d'Inter Beaujolais Daniel Bulliat et le président de la CCI Denis Garnier, nombreux se sont déplacés pour écouter Jean-Claude Lavorel, président de l'office de tourisme du territoire.
Une grande messe au sein de laquelle le Beaujolais Vert a fait office de grand absent, malgré une main toujours tendue de Destination Beaujolais pour intégrer une stratégie collective et faire parler d'une seule et même voix le Beaujolais.
Lors de son élection fin 2021, Jean-Claude Lavorel avait annoncé qu’il souhaitait opérer des changements dans la direction tricéphale de l’office de tourisme. Un directeur de transition a été missionné pour piloter ces changements et Thomas Desmurs a été recruté pour assurer la direction générale en janvier 2023. Nelly Noailly est la seule de l’ancienne direction qui soit restée, occupant le poste de directrice adjointe.
Faire connaître le Beaujolais au-delà du vin
Le président a dévoilé les grandes lignes des actions de l'année 2023 : "Nous avons lancé un plan de communication ambitieux, visible dans les gares SNCF, les transports et le métro lyonnais, mettant en lumière les paysages du Beaujolais à 30 minutes de Lyon pour aller chercher des visiteurs à Lyon, à Paris, en Bourgogne et partout ailleurs et leur faire découvrir que le Beaujolais n’est pas uniquement un vin fêté fin novembre de chaque année, mais aussi un territoire à découvrir toute l’année".
Une thématique qui semble animer Jean-Claude Lavorel, qui regrettait que l'on ne parle pas du Beaujolais de la même façon que des Alpes dans la région. Châteaux, tourisme nature, patrimoine rural… Les atouts ne manquent pas.
Même le parc d'expositions de Villefranche rentre dans cette catégorie pour l'entrepreneur. "Le tourisme d'affaires mériterait un vaste plan de développement porté par tous, car les dirigeants nationaux ou internationaux qui participent à des salons ou des séminaires prolongent souvent leurs séjours par un weekend rejoint par leurs familles, a-t-il rappelé. Pour cela, le Beaujolais doit renforcer ses capacités d'accueil de la clientèle d'affaires."
Une stratégie autour de filières d'excellence
Michèle Vermare, trésorière de l’association, a présenté les comptes 2022 qui affichent une perte de 89 334 € (produits d’exploitation : 1 M€ - charges d’exploitation 1,09 M€) à cause des frais de restructuration et de la direction de transition (202 000 €).
Cette perte est déjà réduite grâce aux taxes de séjours qui ont été supérieures de 20 % au budget prévisionnel, très prudent en raison de la pandémie et des incertitudes qui pesaient sur l’avenir.
La trésorerie disponible sous forme d’un fonds associatif de 755 000 € permet d’envisager sereinement le déploiement de la stratégie qui a déjà commencé à se mettre en place depuis l’arrivée de Thomas Desmurs à la direction générale.
Ce dernier a présenté la stratégie 2023 qu’il a commencé à mettre en place avec Nelly Noailly et toute l’équipe en développant quatre filières d’excellence avec un réseau fort de 480 adhérents : œnotourisme et gastronomie ; culture, patrimoine et savoir-faire ; loisirs de pleine nature et tourisme durable ; tourisme d’affaires et séminaire au vert.
Pour cela, il compte s’appuyer sur quatre expertises métier que sont l’accueil et la qualité, la commercialisation et la distribution, la communication et les relations presse et l’ingénierie et le développement.
Une première action de communication auprès de la presse nationale et internationale, qui a été engagée à Lyon pour inviter les journalistes à découvrir le pays beaujolais et renforcer les synergies avec les équipes d’OnlyLyon Tourisme et Congrès, a semble-t-il rencontré un beau succès et généré de nombreux articles presse.