Sur le parc industriel de la plaine de l’Ain, Trédi a ouvert un nouvel atelier dédié au traitement des gaz spéciaux. "Nous avons fortement augmenté notre capacité de traitement et modernisé l’installation pour une meilleure maîtrise des risques, notamment de pollution atmosphérique en cas de fuite. La surface de l’atelier a été multipliée par six pour atteindre 750 m2", fait savoir Frédéric Hummel, directeur du site à Saint-Vulbas.
Les travaux d’extension, le système de traitement de l’air et les différents équipements ont représenté un investissement de 3,5 millions d'euros. "Nous avons reçu 1 million d'euros de subventions, dont 500 000 euros de l’Etat et 500 000 euros de la Région, du Département de l’Ain et de la communauté de communes de la plaine de l’Ain", indique Frédéric Hummel.
Des gaz spéciaux venus de toute la France
Pour réaliser en toute sécurité les opérations d’identification, d’étiquetage, de stockage, de traitement, etc. différents sas hermétiques et en dépression sont juxtaposés à l’intérieur du bâtiment. "En fin de process, la bouteille de gaz est raccordée, vidangée puis rincée tandis que le gaz extrait est éliminé dans notre four d’incinération via une ligne double enveloppe sécurisée", détaille le directeur.
Le Parc Industriel de la Plaine de l’Ain toujours en pointe sur la RSE
Aujourd’hui, une équipe de neuf personnes est habilitée à effectuer ce traitement des gaz toxiques et/ou inflammables qui proviennent des grands producteurs gaziers et grands groupes de la pharmacie, la chimie ou encore la micro-électronique. Les bouteilles de gaz sont ainsi acheminées jusqu’au site depuis la France entière voire des pays limitrophes.
"En amont du transport, une expertise est menée pour caractériser la nature du gaz et la qualité du contenant. Les bouteilles dégradées sont insérées dans des sarcophages comparables à un suremballage", précise Frédéric Hummel.
Dans une logique d’économie circulaire, les bouteilles en bon état sont nettoyées pour être réutilisées cinq à dix fois avant d’être recyclées en fin de vie.
Une augmentation des besoins avec la réindustrialisation
Aujourd’hui, une centaine de bouteilles de gaz spéciaux est traitée chaque semaine sur le site, filiale de Séché Environnement. "Nous sommes en capacité de tripler ce nombre", affirme le directeur, qui anticipe une augmentation des besoins dans le cadre du mouvement de réindustrialisation de la France.
En parallèle, Trédi, qui emploie 145 personnes à Saint-Vulbas et traite 30 000 tonnes de déchets industriels par an, a modernisé son bâtiment de traitement des gaz à effet de serre. "Cette activité permet d’éviter le rejet annuel de 3,3 millions de tonnes de CO2", souligne Frédéric Hummel.