AccueilACTUALITESViticultureTri des biodéchets : l'Agglo de Villefranche pas dans les temps

Tri des biodéchets : l'Agglo de Villefranche pas dans les temps

La CAVBS aura pour mission de se conformer à la loi de valorisation des biodéchets d'ici le 31 décembre. Jean-Charles Perrin, vice-président de l'Agglo en charge de la question, a fait le point lors du dernier conseil communautaire.
Jean-Charles Perrin, vice-président de l'Agglo en charge de la collecte, du traitement et de la valorisation des déchets.
© Communauté d'agglomération Villefranche Beaujolais Saône - Jean-Charles Perrin, vice-président de l'Agglo en charge de la collecte, du traitement et de la valorisation des déchets.

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Valoriser 40 % des déchets ménagers des Français, telle est l’ambition de la loi dite Agec, qui définit, pour tous les acteurs concernés, l’obligation de mettre en place un tri à la source au plus tard le 31 décembre 2023. Un sujet évoqué lors du conseil municipal de Villefranche du 26 juin et remis sur la table par Jean-Charles Perrin, vice-président de la CAVBS en charge de la collecte, du traitement et de la valorisation des déchets, qui s’est exprimé sur le sujet lors du conseil communautaire du 5 juillet qui s’est tenu à Vaux-en-Beaujolais.

Quel type de déchets, quel type de collecte ?

En l’occurrence, il s’agit de biodéchets "non dangereux, biodégradables, de jardins ou de parcs et des déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des cantines, des restaurants, du commerce de gros, des traiteurs ou autres magasins de vente au détail. Il s’agit également de déchets en provenance des usines de transformation de denrées alimentaires’’, précise le rapporteur du projet.

Plusieurs types de collecte sont prévus. Tout d’abord en milieu urbain à forte densité de population logée dans des bâtiments collectifs. C’est la configuration la plus compliquée. Dans ce cas, la collecte en points d’apport volontaire est privilégiée.

Une expérimentation est en cours dans le quartier Belleroche/Limas (photo rue Jean Baptiste Martini) qui semble donner satisfaction, 27 tonnes de matière y ayant été récoltées depuis le début de l’année dans les quinze bornes mises en place (90 bornes supplémentaires sont envisagées sur le territoire de l’Agglo).

Des points d'apport volontaires ont été déployés dans l'agglomération, comme ici à Villefranche.© Philippe CALLEEUW

Ensuite, viennent les points de collecte partagés. Ils sont d’ores et déjà en place dans des villages tels que Saint-Julien (photo), Villefranche, Rivolet ou Arnas et une estimation envisage leur implantation sur 58 sites supplémentaires. Faciles d’accès, le compost produit est récolté par les utilisateurs particuliers ou les services communaux. À noter qu’une formation à leur utilisation est dispensée par les personnels spécialisés de l’Agglo.

Enfin, il y a les composteurs individuels à usage des particuliers. Ceux-ci qui nécessairement devront disposer d’un espace suffisant pourront posséder un tel équipement. Une formation à leur exploitation leur sera également proposée. Au vu du nombre à mettre en place, un appel d’offres a été lancé par l’Agglo dont les résultats seront disponibles très prochainement. Leur déploiement devrait s’effectuer dans les deux années qui viennent.

Du retard dans la mise en place des équipements

"Nous n’aurons pas le temps de tout réaliser avant le 1er janvier 2024", annonce Jean Charles Perrin, notamment du fait que se pose un véritable problème avec les difficultés de recrutement "d’ambassadeurs du tri" (sensibilisation et formation des futurs utilisateurs), mais "soyons conscients que ce que l’on produit comme biodéchets est une matière intéressante qui, après compostage, a vocation à retourner vers l’agriculture, les collectivités et les particuliers".

Inquiétude également manifestée par Michelle Montagnier, élue d’opposition, laquelle rappelle que "les tests démarrés depuis 2023 n’ont impliqué que très peu de personnes, environ 10 % des habitants de l’Agglo et, qu’à ce jour, aucun calendrier définitif n’avait été communiqué".

Ce à quoi, Pascal Ronzière, président de l’Agglo a rétorqué que "la CAVBS était totalement impliquée depuis le début, privilégiant une approche pragmatique notamment par le biais d’expérimentations menées avec l’association Les Alchimistes et que ce projet serait mené à bien avant la fin de la mandature". À noter, en ce qui concerne le financement, qu’une partie des équipements est éligible aux subventions du Fond vert.

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