AccueilACTUALITESFaits divers / Justice"Tu me rembourses les 23 000 € ou je te coupe la tête " : il menace son ex et crève les quatre pneus de sa voiture

"Tu me rembourses les 23 000 € ou je te coupe la tête " : il menace son ex et crève les quatre pneus de sa voiture

Ce cinquantenaire avait déjà été condamné plusieurs fois pour des cas de violences conjugales ; c'est à Thizy-les-Bourgs, dans la nuit du 11 au 12 janvier, qu'il s'en est pris à son ex compagne et son véhicule.
Image d'illustration.
©Zoé Besle - Image d'illustration.

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Il y a des réveils plus plaisants que d'autres : celui de cette habitante de Thizy-les-Bourgs le 12 janvier appartient clairement à la catégorie de ceux que l'on préfère oublier.

Son ex-compagnon, Abdel Malik Meftah, lui avait laissé de nombreux messages entre minuit et 4 h du matin. Dans le lot, neuf messages vocaux – 30 minutes d'enregistrement au total – au contenu terrifiant : "Viens sinon je te crève les pneus […] je vais brûler ta maison […] je vais vous niquer les Français […] Tu me rembourses les 23 000 € ou je te coupe la tête".

La menace des pneus a bel et bien été exécutée : la victime a retrouvé les quatre roues de son véhicule crevés ; des coups avaient également été donnés dans les flancs de la voiture. Elle s'est ensuite rendue à la gendarmerie pour déposer plainte.

Le 13 janvier, son ex-conjoint comparaissait au tribunal de Villefranche-sur-Saône : il n'en était pas à sa première expérience avec la justice, loin de là. Ce cinquantenaire, originaire de Tourcoing, possédait huit condamnations inscrites à son casier judiciaire. Parmi elles, une pour violences conjugales avec menaces et dégradation.

"Cela ressemble furieusement à ce que nous jugeons aujourd'hui", a noté la présidente du tribunal France Rouzier. Parmi les condamnations diverses du prévenu – d'autres violences conjugales, violence sur un sapeur-pompier, outrage, conduite sans assurance – la dernière, des violences conjugales avec ivresse commises à l'été 2021, lui avait valu douze mois prison ferme.

"Il n'y aucune remise en question de sa part, aucune excuse"

Dans son box, le prévenu est invité à s'exprimer sur ses actes : "J'étais énervé, se justifie-t-il. Elle a gardé mes outils, mes affaires ; elle me doit 23 000 €". Selon ses dires, son ex-compagne aurait notamment conservé un téléphone, une tablette et des outils. La victime affirme que ces objets ont été saisis lors d'une perquisition, lui pense qu'elle les a vendu.

Toujours est-il qu'il avait, suite à sa précédente condamnation, interdiction d'entrer en contact avec ex, règle qu'il a largement dépassé dans la nuit du 11 au 12 janvier. L'homme, qui n'a plus de domicile depuis sa sortie de prison, loge "chez une amie" sur la commune de Thizy.

Il reconnait bien s'être rendu – masqué – au domicile de son ancienne compagne, "vers 1 ou 2 h du matin". Sans être ivre, il avait consommé de l'alcool – "trois ou quatre bière" – avant de commettre ses méfaits. "Votre litige ne justifie pas de l'insulter, de la menacer et d'agir ainsi", a pointé la présidente du tribunal.

La procureure a souligné les menaces particulièrement violentes proférées par le prévenu, multi-condamné pour des faits de violences conjugales. "S'il avait croisé madame, que ce serait-il passé au regard de toute la violence emmagasinée ? a-t-elle souligné. Il n'y aucune remise en question de sa part, aucune excuse. Il va retourner en détention en colère contre son ex-femme".

Pointant que le prévenu risquait de réitérer, elle a requis un an de prison ferme et son maintien détention suite à sa comparution immédiate, le tout assorti d'un sursis probatoire de trois mois avec deux ans d'interdiction de contact avec son ex-conjointe.

Côté défense, l'avocat d' Abdel Malik Meftah, Geoffroy Goirand, a souligné que son client reconnaissait les faits dans leur entièreté, "pas courageusement mais honnêtement", demander au tribunal de lui accorder une dernière chance. Il sera au final reconnu coupable de l'ensemble des faits et condamné à un an de prison ferme avec incarcération immédiate.

Il devra en outre régler la réparation des dommages commis sur la voiture de son ex-compagne et se soigner après ou pendant son temps en prison. À sa sortie, il sera en sursis probatoire pendant trois mois : lui sont interdits l'entrée en contact avec son ex-compagne et le fait de paraitre à son domicile pendant deux ans.

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