Il l'est déjà, depuis la réunion de concertation qu'a organisé la ville le 9?juillet dernier pour recueillir les premiers avis des riverains et commerçants. "Nous voulons concevoir ce projet avec les habitants en fonction de leurs besoins", lançait Bernard Perrut à cette occasion. Stéphanie Leclercq-Despretz, ingénieur des services techniques en charge du projet, a rappelé l'histoire du quartier?: le cimetière et l'église de la Madeleine aujourd'hui disparus, la fontaine appelée le château d'eau… Les constructions de hauteurs et d'architecture disparates tout autour, puis la plantation des platanes dans les années 70 lui ont donné son visage actuel.
Une transition est-ouest
Au fur et à mesure, il s'est ainsi divisé en sous-secteurs?: la grande place de la Libération au centre, qui a perdu son rôle d'espace d'animations depuis la création de la place des Arts, le square du Souvenir français avec le monument aux morts de 1870 et le parking qui le jouxte, la place Carnot et les parkings le long de la rue d'Anse… Le quartier sert également de transition entre l'ouest très dense en habitations et la gare?; et c'est bien sur ce rôle de lien entre l'est et l'ouest qu'a insisté Thomas Ravier, adjoint au maire en charge de l'urbanisme, qui veut ainsi recréer un lien entre la rue d'Anse et le boulevard Etienne-Bernand, en rendant au Promenoir toute sa longueur. Il a ainsi annoncé l'abandon d'un précédent projet qui prévoyait la construction d'un immeuble à l'ouest de la place, le long du boulevard. La salle a applaudi?! Mieux, il annonce que la ville souhaiterait racheter les locaux de l'assureur qui se trouve boulevard Bernand, ainsi que le tènement immobilier tout proche : nouveaux applaudissements.
Une place multi-usages
La réhabilitation du Promenoir faisait partie des engagements de campagne de Bernard Perrut. Si les restrictions budgétaires en ont hypothéqués certains, elle reste toutefois une priorité, de même que celle de la place des Marais qui a été l'objet elle aussi d'une première réunion de concertation. Chacune aura sa vocation : la place des Marais aura une orientation culturelle, avec la proximité de la médiathèque, de la collégiale et servira de liaison entre le futur écoquartier et le centre-ville et, plus loin, la place des Arts. Le Promenoir ne connaissait plus autant d'animations depuis la création de cette dernière, mais les élus entendent lui rendre un caractère festif, tout en lui conservant son caractère multi-usages. "C'est un peu notre place Bellecour, commentait Thomas Ravier, on y est attachés. Elle a besoin d'être soit végétale, avec ses arbres, de l'herbe et pourquoi pas une fontaine, mais aussi minérale pour pouvoir accueillir des animations, conserver la fête foraine et pouvoir être ouverte au stationnement à certains moments de l'année." La fête foraine, autre sujet de discussion dans la salle, avec ses partisans, certes plus nombreux que ses détracteurs. "Ça a lieu en journée seulement, explique l'un d'eux, ce n'est pas une vraie nuisance." Un commerçant a également souligné qu'une nouvelle clientèle venait dans le quartier pour l'occasion. La vraie nuisance, c'est le bruit, généré notamment par la proximité d'établissements de nuit et de bars, dont les habitués ne respectent pas toujours la quiétude des riverains. Une problématique qui pourrait être résolue par la mise en place de la vidéosurveillance sur l'espace une fois les travaux réalisés. Quant à l'aménagement de la place en elle-même, de nombreuses idées ont été évoquées?: l'installation de fontaines, d'une horloge comme à Tassin, l'installation de jeux de boules, la possibilité pour les cafés d'exploiter l'espace en terrasse... A l'heure actuelle, tout reste ouvert, la ville promettant de reprendre contact avec les habitants tout au long de l'avancée du projet.
Fabrice Petit
Correspondant local de presse