Nous avons ouvert il y a deux mois et avons déjà plus de quatre-vingts inscrits". Une quarantaine de bénévoles interviennent régulièrement à tour de rôle. Le principe de l’épicerie est de vendre des produits du commerce à environ 30 % du prix régulièrement affiché dans les grandes surfaces. "Les marchandises que nous recevons proviennent soit de dons de grandes surfaces de la région soit d’achat en gros par l’association lyonnaise qui gère une épicerie pour six cents familles."
Les personnes qui peuvent bénéficier de ce commerce sont envoyées par les services sociaux des communes et doivent répondre à certains critères. Ensuite elles prennent rendez-vous avec l’épicerie sociale qui étudie leur dossier avant de valider l’inscription. Elles s’engagent à respecter le règlement intérieur et à ne pas cumuler d’autres aides comme les Restos du cœur. Ce peut-être des personnes ayant subi un accident de parcours comme une séparation ou une maladie, des familles avec des dettes ou en attente de prestations, etc. "Nous devons nous assurer qu’elles ont un minimum de budget pour pouvoir faire leurs courses. Notre but est de soutenir les familles et de les aider à mieux gérer leur budget. Nous ne faisons pas de l’assistanat mais de l’accompagnement." Les personnes se sentent plus valorisées car ce sont elles qui choisissent leurs produits et le fait de payer, souvent, les déculpabilise. Le prix des produits vendus oscille entre 0,50 et 3 euros.
Un accompagnement se fait en parallèle
Les personnes qui viennent à l’épicerie sociale reçoivent des conseils de la part des bénévoles dans la gestion de leur budget et la manière de l’utiliser. "Quand elles font leurs courses, nous les sensibilisons sur le fait que pour 20 euros dépensés elles auraient réglé au moins le double dans un magasin traditionnel. Nous leur conseillons alors de garder les économies réalisées pour pouvoir faire leurs courses la semaine suivante."
De même, si les bénévoles constatent que les paniers ne sont pas équilibrés, avec par exemple beaucoup de boissons gazeuses pour peu de viande ou de légumes, elles interviennent également pour attirer l’attention des personnes. "Nous allons les aider à avoir une gestion rigoureuse de sorte à ce qu’elles puissent venir faire leurs courses durant tout le mois et non pas uniquement sur deux ou trois semaines." La volonté des bénévoles est d’avoir un aspect éducatif dans la démarche.
Une épicerie sociale pour les plus démunis
Marie-Pierre Marduel, la responsable, nous parle de son fonctionnement : "Ce projet a vu le jour grâce au partenariat de deux associations, Calad'Ajef à Villefranche et Oasis d'Amour de Lyon.
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