AccueilBEAUJOLAISPierres doréesVal d'Oingt : des voix s'élèvent contre le projet Clos Pichat

Val d'Oingt : des voix s'élèvent contre le projet Clos Pichat

L'association Bien vivre au Bois d'Oingt critique vivement le projet, lui reprochant notamment d'accorder trop peu d'importance à la médiathèque.
Une partie du Clos Pichat devrait être réaménagée en médiathèque. Un projet qui ne plaît pas à l'association Bien vivre au Bois d'Oingt.
© Denis BRUDZYNSKI - Une partie du Clos Pichat devrait être réaménagée en médiathèque. Un projet qui ne plaît pas à l'association Bien vivre au Bois d'Oingt.

BEAUJOLAISPierres dorées Publié le ,

Le projet du Clos Pichat à Val d'Oingt à peine présenté (voir édition du 26 janvier) que déjà des voix émettent des réserves quant à celui-ci. La première salve provient de Marie France Rochard, représentante de l'association Bien vivre au Bois d'Oingt, qui émet celles-ci après une visite des lieux avec Hervé Perrier et Roland Chardon, conseillers municipaux, et les bénévoles de la médiathèque.

L'avant-projet dessiné par l’architecte choisi par la commune Sébastien Choulet montre un plan du sous-sol ; voici l'ensemble des griefs portés par l'association contre cet aménagement : "Le plan confirme que la médiathèque serait installée dans la partie basse des bâtiments : le hangar (60 m2+ 20 m2) et des dépendances prises sur les caves de la maison principale. Pour augmenter la surface disponible, une toiture en zinc viendrait couvrir une partie de la cour intérieure, apportant 43 m2 supplémentaires à la médiathèque. La visite et le plan confirment que les locaux de la médiathèque seraient insérés dans d’autres bâtiments existants, interdisant d’ouvrir des fenêtres ou des baies. Le périmètre du local (sans compter les caves) doit représenter 40 ml sans aucune fenêtre ouvrante pour aérer et sans vue sur l’extérieur, des murs aveugles. Seule la façade de la partie ajoutée sous toiture zinc, aura une portion de façade vitrée avec porte d’entrée donnant sur un seul côté".

D'après Marie-France Rochard,Il ne s’agirait même pas d’un espace de plain-pied, car l’architecte a détecté selon les plans plusieurs niveaux desol. De plus, le terrain en pente exigerait des marches et des rampes à plusieurs endroits, faisantperdre des mètres carrés utiles. Le mur du fond du hangar (treize mètres de long) est un mur de soutènement.

Il apparait aussi des canalisations apparentes dans le hangar en provenance des voisins. "À vérifier, écrit l’architecte M. Choulet. Voir humidité déjà repérée par l’architecte du patrimoine qui avait fait l’étude en 2018".

Toujours d'après la présidente, concernant les autres locaux, ils comportent le premier étagedes dépendances et de ses deux ailes dont deux accès possibles, ainsi qu'une galerie avec ses trois portes-fenêtres, la bibliothèque populaire avec des livres anciens, les trois niveaux de la maison principale, rez-de-chaussée et premier étage, chacun d’environ 100 m² et les combles.

"L’occasion d’admirer la vue donnant sur le parc et les monts de Tarare par la vingtaine de grandes fenêtres hautes ou de porte-fenêtre, orientées Est, Sud et Ouest et une dizaine plus petites dont pas une seule ne sera autorisée au personnel ni au public de la médiathèque. Nous n’avions pas de plans pour ces mètres carrés. On nous a dit que le bâtiment principal serait à dominante pour l’Udaf et l’aile, pour le centre médical de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or. Les combles éclairés par sept fenêtres auraient un usage pour l’espace de co-working, bien que celui-ci soit déjà installé Maison Lieutaud, sur la place de la Libération, local de bureau aménagé il y a quelques mois et qui n’est pas débordé de demandes".

Concernant l'épicerie solitaire, Le Ptit coup de pousses resterait dans ses locaux actuels.

La médiathèque "pas à la bonne place"

Pour Marie France Rochard,"il faudrait avoir plus de précisions sur la capacité des lieux estimée à 130 m2 (utiles ?). Je laisse les personnels évaluer les mètres de rayonnages et les places assises. Regarder aussi la circulation des usagers. J’ai l’impression que c’est moins que maintenant. (à noter les bâtiments disponibles de la maison Pichat représentent 600 m2 de surface utile). Quelle tristesse de voir le niveau auquel ce projet place la médiathèque municipale, au plus bas de la hiérarchie des besoins. Les nouvelles lois, les votes des députés et sénateurs qui ont manifesté une belle unité en 2021, les propositions de la médiathèque départementale qui datent déjà de 2009 et se sont répétées ces dernières années, les exemples autour de nous des communes de taille équivalente qui ont construit ou agrandi leur médiathèque… Rien n’y fait. À quoi bon les recommandations du Pays d’Art et d’histoire qui comptent sur les médiathèques pour la culture et qui a placé le bâtiment de la maison Pichat dans les patrimoines à valoriser et protéger ?".

La présidente ne mâche pas ses mots avec la suite de son réquisitoire. Selon elle, la commune n’est pas pauvre. Elle est même dotée de moyens financierssupérieurs pour faire face à son rôle de chef-lieu de canton.Pourtant, la médiathèque actuelle compte de nombreux adhérents d’autres communes,alors qu’il y manque tant de services.

L’équipe de bénévoles est dynamique et fait son possible en attendant mieux."Quelle humiliation pour tous que ce projet tel qu’il est !Il est à rejeter ou à reprendre autrement.Faut-il garder espoir, car le maire a annoncé une année de travail sur les projets ?Y aura-t-il vraiment une écoute ?Faut-il organiser une visite en car pour les élus de la commune de Val d’Oingt, aller voir les réalisations proches : tourisme et formation, thème "Je suis fier de ma médiathèque"?".

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