AccueilACTUALITESViticultureVillefranche : huit mois ferme pour avoir frappé un surveillant pénitentiaire

Villefranche : huit mois ferme pour avoir frappé un surveillant pénitentiaire

Le détenu, condamné le 24 octobre, avait adressé sans sommation un violent coup de pied au gardien au mois de septembre.
L’avocate de la victime a informé le tribunal que son client, âgé de 21 ans, n’avait pas encore pu reprendre son travail.
© Le Patriote - L’avocate de la victime a informé le tribunal que son client, âgé de 21 ans, n’avait pas encore pu reprendre son travail.

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L’incident s’était produit le 11 septembre dernier, lorsque le surveillant avait ouvert la porte de la cellule au moment de la promenade. Aucune parole n’avait encore été prononcée lorsque le détenu, très énervé selon l’enquête disciplinaire, avait sans raison apparente, donné un violent coup de pied dans le bas-ventre du surveillant avant de l’attirer dans la cellule.

INTER = "Il voulait m'empêcher de sortir"

L’intéressé, traduit devant le tribunal correctionnel ce 24 octobre, s’est défendu seul : "Je n’ai pas d’argent pour payer un avocat" a prétendu cet Algérien âgé de 30 ans assisté par une interprète. "Il voulait m’empêcher de sortir de la cellule. J’ai repoussé la porte d’un coup de pied qui a involontairement touché le surveillant."

Le surveillant avait été secouru par une de ses collègues. Lors de l’enquête de police, cette dernière ainsi qu’un codétenu avaient été formels : le coup de pied avait été donné de façon violente, jambe tendue.

L’expertise psychiatrique du prévenu avait pointé des hallucinations auditives chez un sujet dépressif mais non suivi au plan psychiatrique et évoqué la possibilité d’une altération du discernement au moment des faits.

L’avocate de la victime a informé le tribunal que son client, âgé de 21 ans, n’avait pas encore pu reprendre son travail : "Il souffre de troubles au plan sexuel et son état de santé n’est pas consolidé. Je sollicite une expertise médicale et le renvoi de l’affaire sur intérêts civils et l’octroi d’une provision de 1 000 €".

"La victime a cru mourir"

La violence du coup a choqué la victime et ceux qui ont assisté à la scène. "La victime a cru mourir tant l’agression avait été violente. Les témoignages sont concordants", a renchéri le ministère public qui a requis quinze mois d’emprisonnement, dont cinq mois avec sursis probatoire et le maintien en détention d’un prévenu totalement isolé au plan social et sans domicile fixe.

Ce dernier a été condamné à une peine de quatorze mois d’emprisonnement dont six mois avec sursis probatoire, non aménageable ab initio, et a prononcé son maintien en détention.

Il a obligation de se soigner, de se former à un emploi, d’indemniser la partie civile formée par le surveillant pénitentiaire qui s’est vu allouer une provision de 1 000 €. Le tribunal a ordonné une expertise médicale de la victime dont les intérêts civils seront appréciés à l’audience du 7 mai 2024.

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