Nichée au numéro 1003 de la rue Nationale, non loin de son commencement lorsque l'on part de la route d'Anse, la boutique Palais des thés a pris la place de l'enseigne Dila depuis ce début d'année. Un emplacement de choix qui n'a pas été simple à trouver, mais sur lequel la marque ne voulait pas transiger, comme l'explique Jérôme Minotti, franchisé responsable de l'enseigne caladoise : "On a mis presque huit mois à trouver un local, puisqu'il il y avait des critères très précis pour ce dernier. Le Palais des thés est numéro un sur les thés haut de gamme en France, avec un positionnement premium : pour eux, c'était la rue Nat' ou rien".
Grand amateur de sports de combats – il a notamment géré leSport center club de la rue d'Arc – s'est un peu par leur biais que Jérôme Minotti a rejoint la Franchise Palais des thés. "J'étais très attiré par l'Asie et sa culture martiale : le thé est venu avec cette philosophie, cela faisait longtemps que j'en consommais".

Souhaitant se retirer de sa précédente activité du fait de son intensité – il donnait quatorze cours d'arts martiaux par semaine – le sportif a souhaité se réorienter vers une autre passion. "La semaine où j'ai contacté le Palais des thés, ils m'ont annoncé qu'ils allaient le samedi à un salon de la franchise et qu'ils cherchaient des candidats pour la boutique de Villefranche", explique le gérant.
D'une surface de 41m2, la boutique emploie deux vendeuses, dont une à plein temps.
Près de 200 clients en une semaine
Le 10 janvier, soit six jours après l'ouverture de la boutique, près de 200 clients l'avaient visitée. Et les retours sont jusqu'ici plus que positifs : "On a généralement plus d'une dizaine de clients par jours qui nous remercient d'avoir ouvert et nous disent qu'ils attendaient ça depuis longtemps : ils sont fans de la marque et contents de ne plus avoir à aller jusqu'à Lyon pour se fournir".
C'est exactement le discours que tiendra une cliente entrant dans la boutique quelques minutes plus tard. La clientèle, majoritairement féminine, est partagée entre des connaisseurs de thé et des personnes souhaitant faire un cadeau à un proche amateur.
Des thés et tisanes 100 % bio d'ici 2026
Chine, Japon, Thaïlande, mais aussi Vietnam, Kenya, Colombie ou encore Géorgie : les thés du Palais viennent du monde entier. Outre les standards – élevés – de qualité et la recherche de produits d'exceptions, parfois limités à quelques centaines de kilos, la marque, qui gravite aujourd'hui autour du tiers de références bio, vise les 100 % d'ici 2026.
"Le Palais des thés est très proche de ses producteurs : nous achetons en direct dans les jardins et on négocie depuis de nombreuses années pour convertir en bio les cultivateurs. La marque propose d'ailleurs souvent des aides pour accompagner cette transition", explique Jérôme Minotti.
Le thé grand yunan, par exemple, n'était jusqu'ici plus référencé dans la boutique : le gérant s'apprêtait a recevoir la nouvelle référence labelisée AB. Cette nouvelle exigence est parfois difficile à concilier avec les standards qualitatifs de la marque : "Certains jardins très prestigieux ne ressentent pas la nécessité de passer en bio puisqu'ils savent qu'ils vont vendre leurs produits par exemple les producteurs de darjeeling, souligne le gérant de l'enseigne caladoise.

À contrario, d'autres choisissent de passer en bio parce qu'ils savent qu'ils vont le vendre sur le marché européen, ce qui leur permet d'écouler des thés un peu médiocres". En conséquence, certaines références, comme le thé chinois Qimen, sont tout bonnement arrêtées et remplacées par d'autres.
Des changements que Jérôme Minotti et ses vendeuses sont prêts à expliquer, eux qui mettent un fort accent sur le conseil en boutique. "On est passionnés : le but du Palais des thés, c'est vraiment d'éduquer le public et de faire découvrir ce qu'est cette boisson", conclut Jérôme Minotti.