À Villefranche-sur-Saône au lieu de faire place à la colère vis-à-vis des violences de Sainte-Soline, les manifestants ont préféré affichés des sourires et de la bonne humeur. Musique, danse et prise de paroles étaient au rendez-vous.
Un rassemblement contre les violences policières perpétrées à Sainte-Soline
Jeudi 30 mars, en réponse à l'appel national à se rassembler devant les préfectures en soutien aux blessés des méga bassines, une centaine de personnes ont pris place devant la sous-préfecture du Rhône.
Parmi eux, les militants d'Alternatiba, de la Confédération paysanne, de la France insoumise et de différents syndicats du territoire ont souhaité se réunir rue de la République. Après avoir dansés devant les portes de l'institution et une quinzaine de policiers, les citoyens présents ont pris tour à tour la parole.
"Nous sommes outrée parce qu'il a pu se passer le week-end dernier", a réagi Gérard, membre de la Confédération paysanne. Des propos accueillis avec dégouts par les militants réunis autour de lui.
Contacté plus tôt dans la journée à ce sujet, Maxime Meyer conseiller régional EELV condamnait "toutes les formes de violences quelle qu'elles soient. Je suis solidaire avec les blessées des deux côtés. Néanmoins, on observe que le gouvernement par sa répression essaye d'intimider les manifestants. Ils n'acceptent plus le dialogue et n'en font qu'à leur tête".
Un agriculteur présent à Sainte-Soline témoigne
Jeudi soir, dans le lot de manifestants présents, plusieurs étaient sur place samedi 25 mars, lors de ce rassemblement qui a tourné en affrontement avec les forces de l'ordre.
Joël Margelet, agriculteur à Longefay a bien voulu témoigner de son expérience à Sainte-Soline, "Je tenais à participer à ce rassemblement en tant qu'agriculteur et membre de la Confédération paysanne. Le projet des bassines me préoccupe énormément, il s'agit d'une privatisation de l'eau, alors que c'est censé être un bien commun. Au départ, le rassemblement n'était pas violent, on devait juste aller faire une chaîne humaine autour de la bassine. Ils ont mis 4 000 gendarmes et CRS pour un lieu privé, qui n'est même pas un monument.Le but n'était pas de la dégrader mais de l'entouré pour montrer notre mécontentement. Je suis choqué par la répression qu'il y a pu avoir, à 300 mètres de l'arrivée on s'est directement fait gazer et on a reçu des grenades de désencerclement. La violence engendre la violence, ducoup il y a eu une riposte de la part des manifestants et de la le rassemblement c'est transformé en un affrontement de deux heures".