Un club dont l'engouement ne cesse de croître au gré de ses performances sportives qui dessinent une attente, dans un espace d'accueil devenu trop exigu. Un nombre de partenaires (550) en hausse constante, une centaine de bénévoles : depuis sa montée en National en 2018, le FCVB n'en finit plus de se demander si les murs du stade Armand-Chouffet et ses infrastructures, seraient encore en capacité d'accueillir des rencontres de ce championnat aux normes mouvantes.
La sensation d'être arrivé à la croisée des chemins. Et une nécessité qui s'impose : moderniser le stade Armand-Chouffet, d'ici quatre ou cinq ans, ce que la municipalité actuelle a acté, avant d'agir prochainement en ce sens.
La question s'est invitée, mercredi 4 octobre, lors d'une soirée partenaires du club où le président du club Philippe Terrier a relancé le sujet et tendu une perche au maire, Thomas Ravier. Ce dernier ne s'est pas privé de la saisir pour annoncer que début 2024, un premier projet devrait être présenté.
Pour l'heure, aucune certitude sur la durée des travaux. Seule volonté, permettre au club caladois de continuer à jouer à domicile, quand bien même le chantier de la rénovation de son stade aura commencé.
Aujourd'hui, les deux parties concernées, le FCVB et la municipalité, avanceraient main dans la main, comme l'a souligné le maire actuel Thomas Ravier, dressant les derniers obstacles des projets à venir sur le site caladois : "On est dans l'idée de pouvoir échanger avec le club d'ici la fin de l'année. Depuis plusieurs mois, on a travaillé sur des plans d'améliorations du stade Armand-Chouffet. On s'est rendu compte que l'on avait des problèmes d'inondabilité sur le site. Nous sommes en train de lever ces problèmes-là. On rentre dans une seconde phase avec un projet d'implantation en fonction des contraintes des lieux. On attend une nouvelle version de ces plans qui devrait intervenir bientôt."
Une capacité d'accueil portée à 4 000 ou 4 500 places
Un obstacle ayant été levé, récemment, avec la sortie du stade de la zone inondable, la rivière du Nizerand à proximité, un travail chapeauté par le Syndicat mixte des rivières du Beaujolais (SMRB), il reste à plancher sur la direction à donner à ces nouveaux lieux, en balayant quelques idées d'avant, quand le FCVB flirtait avec l'accession en Ligue 2, lors des derniers barrages de 2021 puis 2022.
Si l'aménagement de la tribune principale peut être amélioré, la capacité d'accueil du stade n'atteindra pas les 6 000 places, comme il en était question encore l'année dernière, mais une visée à 4 000 ou 4 500 places avec la création d'une tribune couverte supplémentaire, semble tenir la corde.
Si l'éclairage est aux normes du National et de la Ligue 2, depuis les changements effectués durant l'été 2022, il en va tout autrement des autres parties d'accueil pour convenir plus sûrement à la probable création d'une Ligue 3 professionnelle si le FCVB se maintient en National, qu'à une éventuelle montée en Ligue 2.
Ainsi, en sus d'une tribune couverte, une réflexion sera menée pour sur les espaces d'accueil qui, aujourd'hui, concernent les loges Jean Gachon et l'espace réceptif des sponsors installé depuis quelques années en face de la tribune principale.
Une vraie adhésion populaire
En tête, les priorités ne manquent pas pour batailler contre la vétusté d'Armand-Chouffet. Refonte des vestiaires, d'une infirmerie, de la zone presse, des accès au stade, emplacement d'un PC de sécurité avec installations de caméras dans l'enceinte, espaces réceptifs un peu plus grands.
Des nécessités et contraintes que le maire de la ville, Thomas Ravier, prend en compte avant de présenter en conseil municipal, début 2024, un premier projet : "L'idée c'est de faire un beau stade pour le National avec la capacité de pouvoir avoir une évolution très rapide si jamais le club montait en Ligue 2. On va augmenter la capacité d'accueil."
Tout en restant dans les clous des particularités locales, à savoir un club à dimension humaine, qui n'est pas encore en mesure de rivaliser avec les grosses écuries du National ce que traduit son budget de 3,4 M€, loin d'être le plus élevé de la N1.
"Villefranche à ce niveau, ça reste atypique", reconnaît d'ailleurs Thomas Ravier qui ajoute : "C'est l'un des clubs de National qui fait le plus appel à des investisseurs privés. Et on les en remercie. On ne pourra pas tripler la subvention de la ville, (NDRL : un peu moins de 200 000 €) ni rivaliser avec des villes comme Nîmes, Nancy. Mais ici, il y a une vraie adhésion populaire."
Des questions demeurent d'ici début 2024, au sujet des coûts des travaux prévus (de 5 à 10 M€), des partenaires sollicités (Région, Département). Si sur le terrain, l'équipe de l'entraîneur Romain Revelli, sur le podium du National avant le derby du mercredi 11 octobre face au Goal FC, remplit toutes les attentes, d'autres en coulisses sont donc attendues dans les mois à venir pour un FCVB à la croisée des chemins.