Une patrouille de gendarmerie avait, mardi 28 mars, contrôlé sur une route de Villié-Morgon le conducteur d’un tracteur roulant, selon eux, à une vitesse excessive. Au cours de sa garde à vue, son taux alcoolémie ayant été mesuré à hauteur de 1,66 gramme/litre de sang, le jeune homme avait reconnu avoir beaucoup bu et qu’il revenait d’ailleurs du village où il avait acheté un pack de bières.
À la barre du tribunal correctionnel de Villefranche, devant lequel il a comparu vendredi 31 mars en état de récidive, le jeune viticulteur âgé de 25 ans a répondu avec beaucoup de franchise et de spontanéité, à charge comme à décharge.
"Ce tracteur a été acheté par mon père en 1965. De par sa conception, sa vitesse est limitée à 12 km/h, qui ne peut donc pas être réputée excessive, s'est-il défendu. J’avais appris dans la matinée du 28 mars que mon père souffrait d’un cancer. Cette mauvaise nouvelle s’est ajoutée à d’autres et je me suis mis à boire. J’ai un problème avec l’alcool et je suis d’ailleurs sous le coup d’une obligation de soins dont je n’ai pas pu encore, faute de temps, convenir des modalités avec les services de la justice".
Quatre mois fermes
Le président du tribunal lui ayant demandé s’il avait compris le sens des cinq peines avec sursis probatoire qui pesaient sur lui, il a répondu avec un empressement : "Bien sûr que j’ai compris".
Ce qui n’a pas cependant convaincu les magistrats. Son casier judiciaire mentionne en effet sept condamnations et il est en état de récidive pour avoir été condamné pour des faits similaires en 2019.
Il a été condamné à une peine d’emprisonnement ferme de quatre mois, assortie de son maintien en détention. Il lui est fait interdiction de conduire tout véhicule à moteur pendant une durée de un an.