AccueilACTUALITESViticultureViticulture : pourquoi les étrangers investissent en Beaujolais??

Viticulture : pourquoi les étrangers investissent en Beaujolais??

Il y a quelques semaines, le domaine de la Chapelle de Vâtre à Jullié est passé des mains du Belge Dominique Capart à celles d'investisseurs anglais (voir par ailleurs).

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Une opération immobilière qui illustre parfaitement l'attrait qu'exercent les plus beaux domaines viticoles du Beaujolais sur les étrangers. "Si cela ne concerne que quelques ventes chaque année, le vignoble attire réellement les acheteurs au-delà des frontières, notamment d'Europe du Nord, du Royaume-Uni à la Norvège en passant par le Danemark, parfois des Etats-Unis. Et le mouvement ne peut que se poursuivre", confirme Sébastien Jacquemont, de Vinea Transaction Bourgogne Beaujolais. Il faut dire que dans une fourchette de 800 000 à 5 millions d'euros pour une belle propriété avec des vignes, la région propose des offres souvent plus abordables que sa voisine bourguignonne.
Mais qu'est-ce qui pousse les investisseurs étrangers à franchir le pas ? "Il y a souvent au départ un coup de cœur pour le Beaujolais et ses paysages. On peut ensuite citer la qualité des biens mis à la vente et la proximité des grands axes de circulation", indique Sébastien Jacquemont.
Pour le représentant de Vinea Transaction, cet apport humain et financier venu de l'étranger représente une chance pour le Beaujolais. "Continuons à mettre en avant les vins très qualitatifs qui font de plus en plus la marque du Beaujolais. Plus des gens extérieurs à la région investiront, plus les gens d'ici pourront se renforcer", estime-t-il.
A plus long terme, ce mouvement vers le haut pourrait finir par attirer de plus gros investisseurs, de ceux dont le regard est habituellement tourné vers les grands crus bordelais ou bourguignons. "Si le Beaujolais est capable d'aligner dix millésimes au top, et c'est bien parti, ce chemin est possible. A tous les acteurs du vignoble de le prouver", estime M. Jacquemont. Le représentant de Vinea Transaction espère cependant que la région saura éviter un afflux de financiers purs et durs. "C'est un phénomène possible, mais tant que les investisseurs respecteront la philosophie du vin et de la nature, qu'ils travailleront avec des gens de culture beaujolaise, il n'y a pas de crainte à avoir", assure-t-il. Face à la crise qui continue à ronger le vignoble, le salut du Beaujolais passe peut-être en partie par les capitaux venus de l'étranger.

Julien Verchère

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