Le conseil de la Communauté d’agglomération Villefranche Beaujolais Saône (CAVBS), réuni le 18 janvier, devait se prononcer sur le projet d'extension de la zone à faibles émissions (ZFE) par la Métropole de Lyon. Et celui-ci a rendu un avis défavorable à cette extenstion de la ZFE mobilité. Elle signifie qu’à partir de 2026, seuls les véhicules "crit'air e" et "crit'air 1" pourront circuler et stationner dans le périmètre de la ZFE-mobilité de la Métropole de Lyon.
Pascal Ronzière, son président, dénonce "les conséquences économique, sociales et environnementales d’un projet mené sans concertation, et d’appeler la Métropole de Lyon à davantage de respect pour les habitants des territoires voisins".
"Une double peine"
À partir des chiffres du ministère de la Transition écologique (au 1er janvier 2021), la CAVBS a réalisé un inventaire complet des voitures particulières concernées pour ses 18 communes. Sur un parc de 42 700 voitures, 31 242 véhicules (crit'air 2, 3, 4, 5 et non classées) seront progressivement interdits de 2023 à 2026. "La ZFE, c’est trois voitures sur quatre pénalisées dans notre territoire", a regretté Pascal Ronzière dans le communiqué de la CAVBS.

La collectivité assure que tout le monde n’a pas les moyens de s’acheter un véhicule essence (crit’air 1), électrique ou à hydrogène neuf. "Ceux qui n’ont pas la chance de posséder le bon véhicule avec la bonne motorisation ne pourront plus se déplacer ni stationner, mais en plus ils n’auront pas droit aux aides financières de la Métropole pour renouveler leur véhicule s’ils n’habitent pas ou n’ont pas le siège de leur entreprise dans le périmètre de la ZFE". Pascal Ronzière va plus loin et parle de "double peine".
Enfin, la CAVBS s'inquiète de l’impact sur l’activité des très petites, petites et moyennes entreprises, notamment artisanales et des salariés travaillant dans la Métropole de Lyon.